DES CILS D’ASTARTÉ

Vincent Thierry

D’Astarté s’en vient l’architecte Vigor pour mettre en valeur l’empire de Daphné, Antlia aux dix mille galaxies, débordé en ses limes par une race impie, considérant la vie comme une simple marchandise, sans limites dans la barbarie, à laquelle Virgo Regnum dans sa densité devra mettre fin jusqu’en les domaines éthériques ou s’ébruite son égrégore la protégeant. Ce rescrit retrace la geste des Impériaux contre cette race du néant et ses féaux.


© 2023
PATINET THIERRI ÉRIC

Éditeur : © Patinet Thierri 2023
ISBN 978-2-87782-768-3
ISBN 978-2-87782-767-6
ISBN 978-2-87782-766-9

Texte 311 pages

Livre de Poche

Extrait


DES CILS D'ASTARTÉ

© 2023 PATINET THIERRI ÉRIC


I
 
Des villes antiques
 
  
Des étapes fleuries aux baumes circonscrits, s’élève dans la nue le miroir des opalescentes conurbations où les cils demeurent, s’ouvrant aux féeries des algues et au bruissement des houles pour fortifier leurs empires et leur sage éloquence, alors dans l’onde des souffles, allant vers les citadelles armoriées, où se dresse le firmament dans ses écloses passementeries enchantant leur verbe et ses frissons d’une alcôve de rêveries, aux marnes et aux fleuves ardents et souverains.

 
Baignées par l’océan de Mars, les rives d’Astarté sont un nectar pour les yeux, une perle sur Virgo, où s’amarrent les plus nefs,
Venues des profondeurs des espaces intersidéraux, pour emplir leurs cales des jouvences de la cité sans naufrage,
Ces ouates de saphir et ces organdis d’ivoire, et ces statuaires taillées dans le marbre le plus pur où excelle Vigor, le maître des pierreries.
 
Un enchanteur, sous les soleils de feu, maniant ses outils comme un dieu pétillant, pour affiner les tailles et redorer leurs prunelles aventurières,
Hissant des fanes de la terre les espoirs d’une ramure certaine, ne se ployant sous les aquilons, toujours désignant la volonté,
De l’Être en ses incandescences comme en ses accrétions, témoignées par les enchantements et les amours impétueux.
 
Ils viennent le voir de tous les univers connus, et d’autres encore plus distants, sa renommée étant impériale,
Chacun ici commande les draperies de ses Temples, les frises de ses murailles, et le satin de granit de ses portiques,
Et plus encore l’immortelle randonnée des cœurs et des corps dans la texture apprivoisée, désignant l’espérance et ses azurs de miel.
 
L’artiste a dessiné sur les coraux de Librae les majestés solaires et leurs incarnations, et les draperies de jade du baldaquin de la nébuleuse de l’Aigle,
Et les marches d’alluvions sériées de cérusite des éblouissements d’Apodis, et tant d’autres œuvres disséminées, les unes pour de simples particuliers,
Les autres pour des Guildes remarquables, rarement pour des gouvernements, n’usant et abusant des deniers publics que pour le bien commun.
 
D’orichalque l’atelier soupire des poussières comme des eaux aux embruns sacrés, ici s’agite tout un monde d’exécutants,
Mais aussi de créateurs, car le respire de chacun doit s’établir dans les degrés de l’imagination, et ne se perdre dans les statismes bruyants et sans considération,
Là de multiples configurations sont en assauts de visions fantastiques, épurées, et signifiantes, voguant vers leur définition sublime.
 
Daphné, venue d’Antlia, l’hyménée de dix mille étoiles, voudrait naître dans leurs sillons, par les routes maritimes,
Les échos de la splendeur qu’elle représente, ses moyens sont illimités, disposant des mines d’or à satiété sur chacune de ses terres,
Dont elle fait extraire le produit par des roboïdes sous la surveillance de ses Peuples, toute machine restant dédiée au service de la Vie.
 
La diversité des orbes permettrait aux marins de sinuer plus subtilement les cours menant à la plus petite de ses parcelles,
Et ainsi, elle permettra à tous les êtres de son champ de se nourrir, de se vêtir, de s’éduquer, de tout ce qui vient des autres champs animés,
Dont elle admire bien des autorités, appartenant à l’aréopage de Virgo, en tant que représentante de son ambre stellaire.

Son chef d’équipage s’empresse pour exposer alors au sculpteur de règne, les esquisses rêvées par les mages de ses éclisses,
Il y a là toute sorte de pontons et d’autres amarrages, et des sortes de fortins, et des enluminures banales mais témoignées,
Tout un enchevêtrement de constructions festives, et pour certaines accomplies pour la réception des équipages et de leurs vaisseaux.
 
Se suivent leurs mirages tressés, aux circonvolutions amènes, et leur trop-plein devient source d’égarement pour le concis et l’organisé,
L’altesse Impériale comprend les signes de fatigue et enjoint ses ménestrels à ne plus abuser de la tolérance de leur hôte,
Qui, lui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne s’ennuie nullement de la multitude des tableaux, et dès lors improvise.



DES CILS D’ASTARTÉ

 
5 - I Des villes antiques
37 - II Aux solaires embrasements
69 - III Dans la portée des règnes
101- IV Où l’iris est ferveur
133 - V Du Royaume du Vivant
165 - VI Les clameurs écoutées
197 - VII Aux fractales désinences
229 - VIII S’ébruitent dans la nue
261 - IX Du Verbe souverain
293 - Plan
 299 - Table
 303 - Œuvres de Vincent Thierry


 

Vincent Thierry
France, Royan, Sainte Croix,
Le 19/07/2023



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