L'ORBE DE CYGNUS
Vincent Thierry
Sur la Nébuleuse de La Lagune, la déliquescence s’instaure, instrumentalisée par les prêteurs et leurs rapaces, par voie de corruption et de désintégration de la vie, avec pour seul objectif la mise en esclavage de toute entité au nom de leur fantasme électif, voyant alors se retourner contre eux l’aristocratie plénière et les Peuples de la planète, sous le commandement d’Ilbis, acclamé consul par cette résistance magistrale, ce rescrit retrace leur odyssée.
© 2022 PATINET THIERRI ÉRIC
Éditeur : © Patinet Thierri 2022
ISBN 978-2-87782-743-0
ISBN 978-2-87782-741-6
ISBN 978-2-87782-742-3
Texte 309 pages
Livre de Poche
Extrait
L'orbe de Cygnus
© 2022
PATINET THIERRI ÉRIC
Éditeur : © Patinet Thierri 2022
ISBN 978-2-87782-743-0
ISBN 978-2-87782-741-6
ISBN 978-2-87782-742-3
I
À l’Orient du songe
Des villes parcheminées de flores extraordinaires, aux passementeries magiques, où s’éclairent des signes ordinaires dans le frisson de l’aube et de son âme printanière, tandis que l’éventail des sources ne s’épuise, mantisse des heures naguère, ouvrant sur le large les baumes les plus doux, ensorcelants des rimes en éclairs les parfums de l’encens charmant, toujours en veille des soieries de la joie et de ses ors lancinants, où nagent des rives portées par le sublime et son touchant rivage de beauté nuptiale et magnifié.
C’était à Ceryl, capitale militaire de Cygnus, dans la villa de Themis, le général des armées Atréides, le vent soufflait à peine, la douceur du climat reflétait de l’Empire la majesté profonde des orbes en forêts, par la mesure des vagues et de leurs écumes, et leur faste initial se réverbérait dans les yeux des invités, et dans leur sourire, comme leur devise, sans complainte.
Le temps était aux pertinences et aux renouveaux, Themis le savait depuis quelque mois, bientôt viendrait son départ vers les cieux, vers cette nouvelle vie, scandée par les aèdes lui prêtant des renommées d’ouvrages à parfaire sur d’autres mondes lointains, aux entrelacs des félicités, mais aux brumes aussi, dont il devra comprendre les aquilons afin d’en sillonner les embruns.
Il n’y avait de tristesse dans les affections, sinon quelques larmes mélodieuses dans les esprits l’entourant avec tendresse, le lieu comme la durée ici disparaissait pour faire place à la splendeur d’un vécu, qui se réaliserait difficile d’égaler par l’honneur, celui de l’être debout au milieu des tempêtes, toujours s’incarnant dans la foi et la loi, ces deux chevaux de la pensée souveraine.
Arius, son fidèle ami, souverain des flots, s’en était allé depuis des lunes, bientôt il le rejoindrait pour des aventures novatrices, il le pressentait, le sachant là, assistant à sa métamorphose, portant ses fruits vers les autels de la piété, tandis que les aréopages viendraient, butinant ses paroles afin d’en retirer l’essence et s’en nourrir, comme les abeilles au front merveilleux.
Dans le trouble qui montait de ses pouvoirs affaiblis et constants, il discernait encore les émois de la jeunesse et de la robustesse, de ses compagnons d’hier, de ceux qu’il nantissait de leur prouesse, et d’autres encore qui attendaient son respire pour se fortifier, bien sûr, il ne serait plus là pour les accompagner, mais ses mots et ses dires couronneraient leurs entreprises à travers les firmaments.
Les guerres s’étaient tues, les agapes des prédateurs étaient oubliées, la paix restaurée et, nuptiale, fructifiait, et la persévérance en ses âges se tressait dans de vastes étendues de flamboyances, où l’hommage à la pure luminosité était un principe, une exaltation et une respiration, non soudaine, mais calme et attisée par le ferment des félicités comme des coutumes.
Il quitterait cette désinence sans peur ni crainte de son lendemain, tenue qu’elle était désormais par les vivacités de la luminosité, dont les Sénats devaient tenir compte, car exerçant le contre-pouvoir naturel ne s’immergeant ni dans la corruption, ni dans l’abusive autorité, mais statuant sur chaque condition de l’exercice de l’engendré, afin qu’il ne se délaisse dans le statisme.
Ne se perde dans les rêveries, et ne s’aiguise dans les tourmentes infinies, celles surgissant lorsque l’élan est sauvage, la destinée téméraire, et sans levier, pour l’arc bouter à sa signification profonde qui est celle de l’élévation et du mûrissement, tonalités de ce monde qu’il abandonnerait, précieuses et ordonnées, couronnées et œuvrées, afin d’apporter la gloire et la vénusté.
Le coryphée en parle à l’heure où sombrent les deux soleils féeriques, et que se dressent, vertigineuses, les lunes d’Oxphar, dans leur satin d’Éden et dans leurs fumerolles natives, rejointes par les aigles de mer, dans de festives et sublimes attitudes, il en observe le règne, l’attendant pour l’envoler au firmament de cette demeure qu’il chérira toujours, bien après son départ...
L’ORBE DE CYGNUS
5 - I À l’Orient du songe
37 - II La révolte des prêteurs
69 - III Des Amazones les remparts
101- IV Le parchemin du sérail
133 - V Aux sources des carènes
165 - VI Par le miroir des terres antiques
197 - VII La reconquête civilisatrice
229 - VIII Des signes de l’Honneur
261 - IX La grandeur renouvelée
293 - Plan de la Nébuleuse de La Lagune
297 - Table
301 - Œuvres de Vincent Thierry
Vincent Thierry
France, Royan, Sainte Croix,
Le 09/09/2022